« Pac, Ukraine et aléas climatiques, les grands enjeux de 2023 »
Agriculteur à Commeny (Val-d’Oise), Damien Radet est secrétaire général de la FDSEA Île-de-France.
« À l’aube de cette nouvelle année, je souhaite à chacune et chacun d’entre vous mes meilleurs voeux pour 2023 aussi bien sur le plan personnel que professionnel. J’ai également une pensée pour nos collègues défunts en 2022 et leur famille.
Je tiens à remercier ici toute l’équipe de la FDSEA pour l’ensemble des projets menés à bien ces derniers mois, ceci toujours dans le but d’accompagner du mieux possible les adhérents, répondre à leurs interrogations et défendre leurs intérêts. En ce début 2023, nous pouvons compter sur une équipe stable, dynamique et motivée. Un poste de juriste social reste toutefois à pourvoir.
2022 a été l’année de l’élection d’un nouveau bureau élargi avec pour objectif de trouver, d’ici trois ans, les nouveaux décideurs de notre FDSEA. Je souhaite ici remercier celles et ceux qui ont accepté de s’engager et de donner du temps à notre organisation professionnelle agricole.
Le conflit russo-ukrainien est évidemment une préoccupation constante. Il est venu s’ajouter à la crise Covid et provoque d’importants soubresauts pour l’agriculture française et européenne. Les prix des productions se sont envolés et les charges d’intrants atteignent des niveaux jamais connus. Il faut veiller à se faire de la trésorerie dès maintenant pour pallier l’effet ciseaux qui arrivera forcément un jour ou l’autre. Il sera également nécessaire d’être vigilants au moment de la reconstruction de l’Ukraine qui ne devra pas se faire au détriment de l’agriculture européenne.
2023 est aussi l’année de la mise en place de la nouvelle réforme de la Pac. On entend ici et là que cette Pac n’est pas satisfaisante mais c’est oublier d’où nous partions et les enjeux qui prédominaient à ce moment : Brexit, baisse des budgets et pression environnementale toujours plus importante. Certes, ce n’est pas une pleine victoire mais cette version de la Pac nous permettra à tout le moins de continuer de conduire nos exploitations dans un cadre admissible. La grande déception vient évidemment de la réintroduction de la notion de non-production. Une parenthèse est faite en raison du conflit en Ukraine mais soyons certains que l’Europe ne tardera pas à remettre ce sujet sur la table, aussi aberrant soit-il compte tenu des enjeux alimentaires mondiaux.
Je terminerai cet édito en souhaitant évidemment qu’aucun aléa majeur ne vienne affecter nos territoires cette année. De nouveaux systèmes de couverture s’offrent désormais à nous, prenons le temps de regarder si cela est intéressant pour notre exploitation et veillons à ce que le risque pris ne soit pas irrémédiable pour nos entreprises.
Je vous souhaite une nouvelle fois une excellente année 2023 et au plaisir de vous croiser et d’échanger lors de nos assemblées générales locales qui ont débuté cette semaine et se poursuivent tout ce mois de janvier. »