Commission bio : vers une recherche de solutions pour trouver de la main-d’oeuvre
VIE SYNDICALE. La commission agriculture biologique s'est réunie jeudi 7 octobre à Saint-Arnoult (Yvelines). Les problématiques de main-d'oeuvre ont notamment été abordées.
Main-d’oeuvre, assurance récolte, réforme de la Pac et actualités agricoles ont été évoqués lors de la commission agriculture biologique qui s’est tenue le 7 octobre à Saint-Arnoult (Yvelines) sous la présidence de Stéphane Besnard.
D’emblée, les présents ont réalisé un rapide tour de table. Premier sujet évoqué : l’assurance. « On attend que le nouveau modèle d’assurance récolte soit aussi calibré pour les bio », ont-ils affirmé de concert avec la volonté d’organiser une rencontre à ce sujet en début d’année prochaine.
Autre sujet majeur de la commission : les problématiques et solutions envisagées en termes de main-d’oeuvre. Un membre de la commission a partagé son expérience avec une agence d’intérim du Loiret, satisfait du travail effectué, du coût et du temps libéré. Un autre membre de la commission a lui fait appel à une société basée en Eure-et-Loir et travaillant avec des publics en réinsertion. Également satisfait de la qualité du travail, il a néanmoins explicité la problématique des frais kilométriques à sa charge. Tous les présents ont partagé leur souhait de trouver de la main-d’oeuvre résidant plus près de leurs exploitations. « Notre souhait à la commission bio est de mettre en place un service aux adhérents qui apportera des solutions à ce problème de main-d’oeuvre. Nous organiserons une rencontre avec une société d’interim pour bâtir une solution collective pour des périodes particulières comme le binage, le désherbage, les récoltes, le ramassage de cailloux... Une pépinière de main-d’oeuvre en quelque sorte », a annoncé le président, Stéphane Besnard, qui a d'ores et déjà acté une réunion pour cet hiver pour tous les adhérents bio de la FDSEA.
Décryptage de la Pac 2023
Stéphane Besnard a ensuite fait le point sur la réforme de la Pac 2023 : « Seuls les agriculteurs cultivant 100 % en bio accèderont directement au montant maximal des éco-régimes pour la voie d’accès via la certification ». Celia Laudy, de la FDSEA, a détaillé les trois voies d’accès à l’éco-régime avant de conclure : « Le risque est que les aides bio nationales soient uniquement dirigées vers la conversion et pourraient ainsi déstabiliser des filières et des marchés. Ce que l’on constate déjà aujourd’hui sur le lait et les oeufs guette aussi, avec la future Pac, les grandes cultures ».
Puis le groupe a évoqué d’autres sujets d’intérêts comme la consommation locale en bio, notamment dans les cantines. Les membres de la commission ont aussi échangé au sujet du nécessaire durcissement des normes européennes pour le bio étranger, de la moisson correcte sauf pour les pois d’hiver et les lentilles notamment, des problèmes de récolte de luzerne ou encore des dégâts de gibiers.