Damien Radet est agriculteur à Commeny (Val-d’Oise) et secrétaire général de la FDSEA Île-de-France.

« Je vous souhaite à toutes et tous mes meilleurs voeux de bonne santé, de nombreuses joies familiales et personnelles, pour cette nouvelle année. Sur le plan professionnel, je n’ose plus vous souhaiter quoi que ce soit, étant donné que nos voeux, l’année dernière, sont loin d’avoir été exaucés. Au niveau des aléas climatiques, 2024 ne nous aura pas épargnés. Espérons que l’année 2025 soit moins extrême, et que l’humidité que nous avons connue ne basculera pas vers une sécheresse tout autant problématique. Nous avons tous subi des pertes conséquentes dues à cet excès d’eau, au manque d’ensoleillement et aux températures trop fraîches. Il n’y a pas beaucoup de cultures qui permettent d’équilibrer l’exercice.

Viennent s’ajouter à ces adversités climatiques d’autres adversités subies depuis des années. Nous avions espéré après les fortes mobilisations de l’automne-hiver 2024 pouvoir concrétiser une série de promesses. Certaines mesures ont certes été mises en oeuvre (GNR, exonération de plus-value, etc.), mais l’instabilité politique et la censure du dernier gouvernement font que rien n’est ratifié.

Il est urgent que l’on retrouve de la stabilité politique pour notre pays, et pour notre profession agricole, afin d’avancer sur les différents sujets négociés par le réseau FNSEA/JA. Il est tout aussi urgent que l’on entre dans un schéma de normes moins contraignantes. Sinon, les mobilisations et les révoltes vont se multiplier, tant la situation financière des exploitations est critique. Nos politiques français et européens doivent donner une visibilité claire à notre activité. C’est un voeu que l’on formule depuis de nombreuses années, mais nous nous trouvons désormais à la croisée des chemins. Nous attendons de vraies décisions afin de permettre à nos concitoyens de consommer une alimentation locale et tracée, et non pas une alimentation qu’il nous est interdit de produire sur notre territoire.

Le monde aura toujours besoin de se nourrir. Les adversités climatiques vont toucher d’autres continents. OEuvrons pour pouvoir profiter des années fastes sans subir une fiscalité confiscatoire. Les enjeux principaux sont de retrouver une liberté de production, de libérer nos moyens de production afin que l’on se batte à armes égales avec nos concurrents étrangers.

2025 sera pour notre territoire et nos instances professionnelles une année de transition et d’élections.

De transition, car, avec Damien Greffin, nous avons décidé d’arrêter en février 2025 notre mandat à la tête de la FDSEA. Nous laissons la place à une équipe renouvelée et dynamique, qui saura amener de nouvelles idées, et, selon une formule bien connue, promouvoir le changement dans la continuité. Pour ma part, j’ai été heureux de travailler aux côtés de Damien Greffin, des élus et des collaborateurs. Nous avons pu mettre en place une identité forte pour notre FDSEA, et accompagner les exploitations qui souhaitaient adhérer à notre réseau au travers d’une défense syndicale forte, de services et de conseils de qualité.

2025 est aussi une année d’élections, avec les élections à la chambre d’Agriculture de région Île-de-France où une équipe du réseau FNSEA/JA emmenée par Damien Greffin et Guillaume Lefort a une ambition forte pour notre agriculture francilienne, celle de renforcer la proximité des services et l’accompagnement des exploitants, et de développer des perspectives pour nos exploitations. Je fais confiance à cette équipe pour mener à bien ces missions et ces projets. J’encourage chacune et chacun à voter en ce sens. Nombre de candidats de cette liste ont déjà fait leurs preuves en matière de propositions, de force d’idées, de combativité. Enfin, je salue le travail effectué par la précédente mandature, en particulier celui de son président Christophe Hillairet, qui va prendre d’autres chemins.

À vos votes ! »