PAC, projets, avenir : La commission agriculture biologique fait le point
VIE SYNDICALE. Vendredi 18 février, Stéphane Besnard a réuni une commission agriculture biologique FDSEA riche en contenu. Elle s’est tenue à Etampes (Essonne).
La commission agriculture biologique FDSEA s’est tenu le 18 février à Etampes (Essonne) et a débuté par un tour de table afin de récolter les attentes et remarques des participants. Les sujets évoqués ont été le mécontentement lié à la récolte de la luzerne, le cours des produits bio, la main d’œuvre, mais aussi la conjoncture économique, la future PAC, les problématiques de grippe aviaire, la nécessité d’avoir des administrateurs bio en coopératives…
Bio et nouvelle PAC
Stéphane Besnard, Président de la commission, a répondu sur la nouvelle PAC expliquant le statu quo quant à la dénomination d’une prochaine aide aux Bios. « Il n’y aura plus d’aide maintien par la PAC, peut-être qu’une aide viendra par le deuxième pilier, avec des aides qui ne seront plus surfaciques mais forfaitaires ». Ensuite, Celia Laudy, chargée de mission FDSEA, a expliqué les grands changements de cette nouvelle PAC. A cela, l’un des participants a expliqué « ne pas avoir accès au niveau supérieur de l’ecoregime en étant en bio ». La FDSEA a rappelé sa création d’un simulateur à disposition de ses adhérents pour pouvoir choisir son assolement et toucher pleinement l’écorégime.
Projets franciliens
Stéphane Besnard a récapitulé les informations envoyées par le syndicat et abordé le dossier main d’œuvre rappelant les actions effectuées, à savoir une rencontre avec une entreprise d’interim et la volonté d’établir une convention de partenariat. Plusieurs points de vigilance ont été soulevé notamment la responsabilité de l’employeur concernant le logement, la prise en charge financière de l’indemnité kilométrique et la disponibilité des salariés en cas de forte demande. Une enquête sur les besoins en main d’œuvre pour pouvoir préciser l’attente dans le cas d’un partenariat éventuel va être renvoyée.
Bio au national
Le président a relaté la Commission bio FNSEA : « Nous avons parlé des marchés bio et de filières qui ne vont pas bien aujourd’hui comme le lait, les œufs, les légumes de plein champ ou la viande bovine. Pour nous, en céréales, ça se tasse. Si l’élevage ne va pas bien, cela risque de nous retomber dessus. La consommation bio diminue. Il y a eu un pic au début du confinement qui est retombé. » Durant cette commission nationnale, les élus ont pu rencontrer l’Agence Bio qui a « joué un rôle de communication trop positive sur l’évolution de la bio, oubliant l’état de la consommation et la prévision de marché. » a-t-il regretté. « Pour sa prochaine campagne de communication, l’agence communiquera sur le fait que les produits bio sont garantis, certifiés, durables, issus de pratiques vertueuses… ». Il a aussi expliqué « Il y a bio et bio » alertant sur le fait que le logo AB ne mentionne pas l’origine des produits. « Il faudrait créer un logo bio local ou français » ont déclaré de concert les membres de la commission qui ont aussi alerté sur les « marges particulièrement excessives qui découragent les consommateurs».
Ils ont aussi évoqué « les revendeurs sans certifications », le fait de remettre les politiques devant leurs responsabilités d’incorporation de bio dans la restauration collective, le besoin de soutien de la filière bio, « le budget de la conversion devant rester aux bios » ont-ils rappelé.