La semaine dernière, le Ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert annonçait avoir découvert une « insincérité budgétaire » liée à la programmation du 2ème pilier de la PAC qui concerne le développement rural.

Ce n’est pas moins de 853 millions d’euros qui n’ont pas été budgétés par l’ancien gouvernement pour couvrir les dépenses de 2019 et 2020.
Pour pallier à ce déficit, le Ministre de l’Agriculture a délibéré arbitrairement un transfert supplémentaire du 1er vers le 2ème pilier de 4,2%. Pour le Val d’Oise, l’Essonne et les Yvelines, c’est un véritable coup de massue engendrant une perte des soutiens de plus de 3 millions d’euros par an. « C’est un hold-up caractérisé et un ciblage inacceptable, pour un secteur dont les soutiens directs ont été divisés par deux depuis les années 2000 ! » s’est indigné à ce sujet le Président de la FDSEA Ile-de-France, Damien Greffin.

La FDSEA Ile-de-France rejette entièrement cette décision. A l’heure où les exploitations franciliennes peinent à se remettre des résultats catastrophiques subis l’année dernière, cette annonce montre que le gouvernement ne soutient pas l’agriculture céréalière innovante et compétitive.

La FDSEA Ile-de-France refuse que les céréaliers soient de nouveau impactés lorsque l’on sait que le gouvernement est en retard de près d’un an et demi dans la mise en oeuvre de la PAC. « Nous attendons désormais un vrai projet de politique agricole basé sur une compétitivité restaurée, des productions confortées, un budget à la hauteur des ambitions et non pas une politique à la petite semaine ‟qui consiste à déshabiller Paul pour habiller Jacques”. Cette décision est encore en faveur de l’élevage au détriment du secteur végétal» a conclu Damien Greffin.